Maître Jacques Verdier a livré son mémoire devant le Conseil d'État concernant le maintien du spectacle "La Guerre" à Marseille.

Nous vous livrons plusieurs extraits du plaidoyer de Maître Jacques Verdier, avocat de Dieudonné et des Productions de la Plume :

La motivation de la Mairie de MARSEILLE, exprimée dans le communiqué et
le courrier, tient à ce que le spectacle pourrait engendrer à l’extérieur ou à l’intérieur
de la salle « de violentes réactions et manifestations ».
[...]
Est-ce plausible et envisageable de connaitre des troubles à l’ordre public ?
D’évidence non, au regard de ce qu’il n’y a jamais eu la moindre confrontation
violente à l’extérieur ou dans une salle.
Il appartient ainsi à la Mairie d’apporter un minimum d’éléments d’antériorité
sur de supposées violences commises dans le passé.
[...]
Ainsi, le samedi 7 octobre 2017, DIEUDONNÉ a tenu son spectacle dans la
ville de METZ... dans la plus parfaite indifférence.
Aucune protestation préalable, aucune soi-disant émotion considérable parmi

les différentes communautés de cette ville.
[...]
Un seul exemple ne pouvant être suffisant, qu’en est-il du spectacle de l’artiste
le 14 octobre à STRASBOURG, deuxième ville de sa tournée.
En appelant la locution sur GOOGLE Actualités également au 13 octobre
« Spectacle DIEUDONNÉ STRASBOURG 2017 » à la veille donc de celui-ci, force est
de constater qu’il n’y a pas le moindre article de presse qui ait été rédigé sur la venue
de DIEUDONNÉ le lendemain.
[...]
La thématique du spectacle ne concerne en rien les religions ou les communautés et la Ville de MARSEILLE ne saurait dénoncer un spectacle sans préciser en quoi il serait particulièrement de nature à troubler l’ordre public.
L’atteinte à la liberté d’expression et à la liberté du travail est ainsi flagrante.
[...]
Et pour finir en beauté :
Il ne faut tout de même pas manquer d’aplomb de la part de celui qui écrit que le spectacle de DIEUDONNÉ doit être interdit en raison des risques de trouble et de violentes manifestations, alors qu’il laisse s’organiser dans sa ville le match de l’Olympique de Marseille contre le Paris-Saint-Germain, dont il était annoncé à l’avance qu’il conduirait à de sérieux désordres.

Et qu’est-il advenu lors de cette rencontre le 22 octobre ?

16 personnes interpellées, deux policiers et un gendarme blessés, diverses dégradations sérieuses et les rues de MARSEILLE envahies de malfaisants qui créent une scène de guerre.

Et le Maire laisse faire. Sans prendre d’arrêté interdisant cette rencontre, dont personne n’ignorait qu’elle allait dégénérer !
Quelle drôle de façon d’administrer en interdisant ce qui est pacifique et en autorisant ce qui est violent !